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Chez Mimine
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Chez Mimine
1 juin 2011

Alors cette fois ça y est ....

On y est … je suis arrivée au bout du tolérable ….

Je suis au bout du bout !

Je ne veux plus vivre, j’aime plus cette vie qui est la mienne, je souhaiterait mourir plutôt que de continuer comme ça …

Je n’aime plus rien …

Mon job me dégoute, je me dégoute, ma vie me dégoute, plus rien ne me sort des larmes qui coulent quotidiennement.

Assistante maternelle devait être LE job qui allierait travail, rentrée d’argent et présence pour les enfants. 

3 ans après le début, ce job m’a dévalorisé au plus haut point, me sentant la boniche, non seulement de ma propre famille mais aussi de celle des autres. Les parents me regardant comme « la nourrice » et non pas comme une employée …. J’embauche en passant de la chambre au séjour et je débauche en passant du séjour à la salle de bain parce qu’en plus, quand je débauche j’ai mes 3 propres enfants à laver, il faut mettre la table, faire les devoirs, la cuisine, manger, débarrasser la table et j’en passe ….

Je prenais beaucoup de plaisir à être chez moi la journée, je tricotais, je faisais un peu de couture, de cuisine, de bricolage …. J’ai plus envie de rien. Je reste prostrée, devant mon pc, sans savoir que faire ….  Attendant que l’heure, que les jours passent …

Mon activité principale et préférée, c’est devenu dormir ! Pendant que je dors je ne vis pas, le temps passe, jusqu’au jour ou la mort viendra me chercher.

Je n’aime pas ma vie et si j’avais le courage j’y mettrai fin … Même si j’ai vécu sans ma mère parce qu’elle s’est suicidée, et que je ne souhaite pas faire vivre ça à mes enfants, je me dis que c’est encore là mon meilleur échappatoire.

Le pire c’est que rien ne peut faire que ça change …

Mon mari embauche à 7h le matin à ¾ d’heure de route de la maison, les enfants sont à l’école à 9h, rentrent à 17h … Je dois être là ….

Les mercredis je dois être là pour ne pas les réveiller à 7h pour les coller au centre de loisir parce que je vais travailler … j’aurai trop de scrupules ….

Les weekends je les aurai sur la conscience si je devais travailler et en plus je ne le veux pas, je veux être avec ma famille. Pourtant paradoxalement, j’ai du mal à la supporter !

J’habite dans un village de merde, où se côtoient 140 habitants, tous plus âgés les uns que les autres. Je ne vois passer personne devant mes fenêtres du matin au soir, je ne reçois aucune visite. Je n’ai plus de copines, je ne sors jamais …. Je n’ai aucune activité.

On m’a mis sous anxiolytiques, ça ne change rien, je pleure plusieurs fois par jour sur mon sort, on m’a alors conseillé le psy, j’y ai été mais j’ai rien à lui dire, pas envie, c’est un état général, j’en peux plus.

Ah si j’avais le pouvoir de tout recommencer …

Je resterai à l’école plutôt que d’en partir à 16 ans, et je deviendrai médecin, pharmacienne ou sage femme, j’aurai un métier intéressant, valorisant, et bien payé ! Je ne serai pas nourrice pour des mômes qui ne font que bouffer, chier et brailler ….

Je quitterai mon beau et grand logement tous les matins, heureuse d’aller travailler en société, heureuse de m’habiller le matin, heureuse de manger dehors le midi, je ne resterait pas dans cette maison pour laquelle j’ai eu un réel coup de cœur il y a deux ans mais que je ne peux plus voir en peinture aujourd’hui …

Le pire dans l’histoire c’est que je ne sais même pas ce que je voudrais faire aujourd’hui … ni où aller ….

Je n’aime plus rien, ni aucun endroit, les gens me saoulent et rien ne me redonne le sourire que j’ai perdu … Je pense à en finir tous les jours et c’est mon mari et mes enfants qui me font tenir … Pas que je pense qu’ils n’y arriveraient pas sans moi mais parce que quand je tombe bien bas devant eux ils m’épaulent. Le truc c’est qu’ils ne peuvent rien pour moi …

Il faut que vous changiez de métier m’a dit le psy mais je n’ai aucune qualification, je ne sais rien faire, je ne sais pas me vendre à un éventuel futur patron. Je ne passe aucun diplôme … J’ai tellement peur de louper que je ne m’y présente pas …. Je ne sais rien, dans aucun domaine … les formations coutent toutes une fortune et je ne sais même pas quel metier etudier … les formations sont loin, je devrais donc partir et je ne le veux pas non plus, enfin je ne sais pas.

Et l’argent ! Parlons en de l’argent. En torchant des culs de mioches je gagne 700 € par mois pour travailler de 7h30 à 18h30  … quel salaire ! Mais sur ce salaire rien n’est ôté hormis la cantine, pas de garderie ni de centre de loisirs … donc résultat des courses ….

Je dois rester dans la vie de merde qui est la mienne, survivre entre la vaisselle, les couches, toujours à la maison … comme une none au monastère !

Personne ne comprends ce que je vis, comment je le vis, et c’est plutôt normal, le petit clown que je suis affiche une joie de vivre a gerber à chaque fois que je me retrouve face à quelqu’un ! Même à mon médecin je n’arrive pas à lui dire que je vais me foutre en l’air !

 

Cette fois c’est dit …..

 

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Commentaires
L
Oui effectivement, j'ai vu que ça allait mieux et j'en suis ravie pour toi ^^<br /> Bonne continuation dans la recherche d'instants de bonheur...
M
@Laviedlamouette : Merci de ton post bien sympa, et comme tu as pu le lire si tu as continué le blog, je vais mieux ! En tous cas c'est sympa de se sentir soutenue même par des gens qu'on ne connait pas ! Beuzouilles à toi nouvelles arrivée dans ma basse cour
L
Bonjour,<br /> <br /> Tout comme Angie, je commence à lire ton blog, on ne se connait donc pas.<br /> Ce post m'a beaucoup touchée car il m'a rappelé un moment de ma vie pas cool du tout! Moi c'était mon boulot qui ne me plaisait plus, je m'y sentait rejetée, pas à ma place. Mon médecin m'a prescrit un arret maladie (avec cachets et tout le tralalas) d'un mois et demi. J'en ai profité pour retrouver ceux que j'aime, les lieux où j'aime aller et je me suis enfin sentie à l'aise, chez moi. Après cet arret j'ai encore travaillé un mois et puis basta, j'ai tout laissé tombé. Ca a été dur de se reconstruire professionellement parlant mais j'ai réussi. Je n'ai pas de situation hyper stable mais je suis heureuse, j'ai arrêté les médocs, j'ai passé un diplome en candidat libre (et je l'ai eu!) et je pense recommencer. Dis-toi que la vie est belle et que tu es entourée, c'est ce qui compte après tu verras, tout ira mieux... j'espère!
M
A toutes et tous pour vos gentils messages !
A
Alors moi tu ne me connais pas du tout du tout, mais je passe parfois te lire, et à mon avis là tu as vraiment besoin de repos, tu es au bout du bout du bout !!!<br /> Moi lorsque j'ai eu mes enfants, j'ai tenté le congé parental, et j'ai tenu 6 mois, pour te dire ô combien je te comprends ! c'est pas facile de tout assumer, et puis les enfants, c'est vrai, c'est pas trés valorisant ... j'aurais donné n'importe quoi pour vite reprendre le chemin du bureau, avec les collègues cons et les emmerdes qui vont avec, ce que j'ai fini par faire au bout de ces 6 mois. Et depuis, il n'y a pas un jour où je ne regrette le temps où j'étais à la maison, je n'ai même plus le temps de rien, de tricoter, de jouer avec les enfants et les voir grandir (ok, même s'ils sont chiants), parce que je cours toute la journée aprés le temps, je n'ai le temps de rien, et même si à 18h je suis chez moi, j'ai plus envie aprés ma journée de jouer avec eux ...<br /> Je crois en fait qu'on est jamais vraiment heureux de ce qu'on a, et c'est comme ça ...<br /> Après si tu es vraiment malheureuse, alors vas y lève toi, ta vie est devant toi ! il existe des formations gratuites, renseigne toi ;) Bon courage <3
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